
31 mai 2025 - Rêverie guidée
Atelier avec Salima Punjani
Date : 31 mai
Heure : 16h-18h
Langue : français et anglais
Masques obligatoires. Test Covid encouragé avant la tenue de l'événement.
Places disponibles : 12
Rejoignez Salima Punjani pour une session d'écoute profonde guidée utilisant l'installation Companion Plants comme point de départ. Ce sera l'occasion de se connecter sensoriellement à soi-même et aux autres, tout en réfléchissant à des thèmes tels que la lenteur, les réseaux de soins et la connexion. Cette rencontre clôturera le symposium et sera l'occasion de réfléchir à la question suivante : comment protéger une idée radicale ?
L’atelier sera tenu en français et en anglais. Un·e traducteur·trice LSQ sera présent·e au besoin ; veuillez indiquer votre besoin dans le formulaire d'inscription. Prenez note que nous devons confirmer les services de lea traducteur·trice 48h avant la tenue de l’événement - veuillez nous informer en cas d’impossibilité à participer à l’activité!
Installation - Plantes compagnes
“Le compagnonnage végétal consiste à cultiver certaines plantes ensemble afin qu’elles se soutiennent mutuellement au sein d’une communauté. Fruits, légumes et herbes aromatiques deviennent ainsi plus résistants et plus productifs lorsque chaque espèce joue un rôle bénéfique pour les autres. Les bienfaits peuvent être unilatéraux, comme lorsque des fleurs riches en nectar, plantées autour de cultures fruitières telles que les tomates, favorisent la pollinisation par les insectes, ou réciproques, comme dans l’exemple emblématique des « trois sœurs » : maïs, haricots et courges, cultivés ensemble pour s’apporter mutuellement ombre, structure et nutriments. En cultivant des communautés végétales connues pour leur entraide, on peut non seulement gagner un temps précieux, mais aussi éviter bien des déconvenues.” [Source :L'Almanach du Vieux Fermier]
Companion Plants propose une réponse sensible à la question : Comment protéger une idée radicale ? Ce projet explore la lenteur, le désordre fécond, le soutien mutuel et la réciprocité.
Salima Punjani a entamé en janvier 2025 une collecte de boutures auprès de ses proches — amis et membres de sa famille — qu’elle a ensuite fait pousser en prévision du symposium. Ce travail a débuté dans la lenteur et avec beaucoup d’espace, en respectant le rythme naturel de l’enracinement, tout en acceptant que les conditions ne soient pas toujours idéales.
Le public est invité à interagir avec l'installation : en emportant une plante pour la transmettre à leur tour, en échangeant une bouture contre une autre, ou simplement en prenant le temps de reconnaître et d’apprécier le soin qui leur a été accordé. Il est également invité à ajouter un mot aux bouteilles de propagation, contribuant ainsi à un poème collectif en constante évolution.
L’artiste a puisé son inspiration lors d’une promenade dans la roseraie des Jardins botaniques royaux de Hamilton, en Ontario. Le jardin, à la fois splendide et légèrement indiscipliné, contrastait avec l’esthétique ordonnée et impeccable des roseraies traditionnelles. Ici, les roses n’étaient pas isolées, mais entourées de plantes compagnes qui apportaient couleur, mouvement et vitalité, à la fois au-dessus et en dessous du sol.
Face à l’interdiction des pesticides, les jardinier·ère·s ont été amené·e·s à repenser leurs pratiques. Iels ont adopté une approche de plantation d’accompagnement, transformant radicalement les conditions de croissance des rosiers. En cultivant un écosystème diversifié et interconnecté, iels ont nourri la biodiversité du lieu. Aux côtés de plantes telles que l’aneth, l’aster, l’achillée ou la lavande, les roses ont prospéré, soutenues par la présence bienveillante de leurs voisines.
Inspirée par ce modèle d’entraide végétale, l’artiste propose les questions suivantes comme points de départ pour une méditation collective :
Comment soutenir un changement profond et systémique ?
Comment naviguer dans le désordre du soutien ?
Comment encourager l’épanouissement mutuel ?
Comment vivre avec, et non contre, les forces destructrices ?
Peut-on apprendre à lâcher prise ?
Comment faire de la place à la diversité, sans percevoir l’autre comme un rival pour les mêmes ressources ?
Comment nourrir ce qui vit sous la surface ?
Et surtout : comment reconnaître et honorer ces soins discrets, essentiels et souvent invisibles?
Salima Punjani est une artiste multisensorielle qui utilise des médiums tels que la sculpture souple, le vibrotactile, le son spatial, la vidéo et la photographie numériques et l’esthétique relationnelle pour construire des espaces de connexion. Ses travaux récents explorent des thèmes tels que les processus d'isolement et de resocialisation liés au COVID-19, le repos comme résistance à l'injustice systémique et la manière dont les données médicales peuvent être détournées pour trouver des liens humains plutôt que des anomalies qui nous séparent.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien.