« Rien à vendre… sera réalisée in situ pendant le temps de Noël; ce moment de l’année qui rime souvent avec frénésie, dispersion, surabondance consumériste, souvenirs troubles. Alors, comment éviter l’affect des familles qui se déchirent ou se recousent le temps d’une pause, comment éviter la perte de sens, sinon par la création, l’imaginaire, les mots qui s’imposent ? J’ai souvent préféré m’isoler dans ces moments-là. L’invitation à occuper l’espace me permettra de pallier à cette anxiété latente. Le dessin sera méditatif, quelque peu imprévisible, jouissif, émotif et éphémère. J’opterai pour une intervention nocturne. Comme je suis mue par un désir de liberté, ces instants disparaîtront inéluctablement, telle une temporalité imperceptible et solitaire. L’œuvre sera visible de la rue, une distance nécessaire face à la précarité du procédé, voire la vulnérabilité du processus.» - Barbara Claus

Barbara Claus est née à Etterbeek, en Belgique. À 10 mois, elle faisait ses premiers pas au Burundi; à 2 ans, de retour dans son plat pays, elle déchire des revues dans son parc en bois; à 4 ans, elle joue devant un magasin de design finlandais dans les galeries Toison d’Or; à 5 ans, elle participe à des ateliers créatifs; à 9 ans, elle intègre une école libre inspirée de la philosophie de Krishnamurti; à 10 ans, ils sont responsables du zoo (lionne, singe, serpents, chèvres…) situé à côté de l’atelier d’arts plastiques; à 15 ans, elle lit beaucoup et elle va aux cours du soir à l’Académie de Wavre; à 16 ans, elle sait quelle sera sa passion; à 19 ans, elle est acceptée à La Cambre, elle passe ses soirées à la Cinémathèque de Bruxelles; à 24 ans, elle participe à l’exposition Gravures grands formats au Musée de Louvain-la-Neuve avec Tàpies, Chillida, Miró, Reinhoud, etc. À 25 ans, elle arrive à Montréal…