Du 13 septembre 2013 au 19 octobre 2013
Sacoche Marteau Méditation
Justene Williams (Sydney)
Exposition 13 septembre au 19 octobre, 2013
Vernissage vendredi 13 septembre, 19h
Présentation d'artiste samedi 14 septembre, 15h
« J’utilise comme outils de travail des objets mis au rebut, fruit du gaspillage. À travers eux, j’essaie de répondre aux relations symbiotiques qui existent entre l’humanité et son environnement matériel. » - Justene Williams
Par le biais d’une installation vidéo performative présentée à La Centrale, l’artiste australienne Justene Williams rassemble les Beaux-Arts et la culture populaire, l'histoire de l’art et la récupération, ainsi que la peinture et la vidéo. En résulte une nouvelle forme hypnotique de recyclage - une manière de produire les images curieusement «carbone neutre».
À travers sa pratique, l’artiste évoque les esprits délaissés de figures féminines de l’art, telles que la baronne Elsa von Freytag-Loringhoven, Sophie Taeuber-Arp et Valentine De Saint-Point. Ayant reçu une formation en danse lorsqu’elle était enfant, Williams utilise la vidéo comme médium performatif. Créant des décors et des costumes élaborés à partir de matériaux recyclés, elle met en scène des actions absurdes et répétitives.
Williams interroge la caméra comme « une machine à faire des images ». Dans ses premières œuvres, elle montrait des images floues de différents archétypes « marginaux » ou périurbains sous le regard fixe de la caméra. Depuis peu, elle crée des œuvres qui se situent aux frontières de la performance, du portrait et de la mode.
Cet ensemble de vidéos récentes fait partie d’un cycle d’œuvres dans lesquelles les images obtenues par captation rejoignent les domaines du pictural et du sculptural. Ces œuvres sont en lien direct avec un ensemble d’images en mouvement prises par l’artiste quand elle créait des environnements avec une accumulation de détritus, de photographies et de matériel périurbain, tels que des bétonneuses et des tapis roulants. Elle y porte des costumes qu’elle a fabriqués avec du carton et du ruban adhésif.
Les environnements bizarres créés par l’artiste servent de décor pour des actions, comme une sorte de collage de mouvements répétitifs, qui deviennent de plus en plus étranges. Il en résulte une peinture tridimensionnelle dans laquelle elle court, danse, esquive et titube comme un boxeur saoûl dans une toile en trois dimensions. La figure en toile de fond disparaît et réapparaît à travers les mouvements saccadés comme dans une danse cubo-futuriste.
L’œuvre elle-même, présentée sur une accumulation chancelante de moniteurs de télévision installés sur des palettes peintes à la hâte, a une présence sculpturale. Les moniteurs, de grosses boîtes noires qui sont en train de disparaître, nous rappellent leur obsolescence. Ils représentent l’antithèse des minces et stylisés écrans plasma.
Le travail de Justene Williams englobe la vidéo, la photographie et la performance. Dans ses œuvres récentes, elle a créé des décors et des costumes à partir de collage de papier , d’une variété de déchets ou de matériaux gaspillés. Dans ces environnements complexes et fantastiques, elle accomplit des actions absurdes qui visent à reconstruire l’essence d’images perdues (issues aussi bien de ses archives photographiques personnelles que des annales de l’histoire de l’art).