Du 25 juin 2010 au 25 juillet 2010

TIENS-MOI TRÈS FORT

LIBBY HAGUE, Toronto

Exposition 25 juin au 25 juillet, 2010
Vernissage vendredi 25 juin, 19h
Présentation d'artiste samedi 26 juin, 15h

 

Libby Hague vit et travaille à Toronto.   Ancienne élève des Beaux-Arts à l’Université Concordia, elle a participé à diverses résidences et programmes d’échange au Québec.  Ses expositions les plus récentes portaient le titre de being naturalà la Galerie d’Art de Durham, One Step at a Time à la Galerie d’Art de Mississauga, Everything Needs Everything  qui a voyagé dans diverses villes au Canada; il faut aussi mentionner les deux installations qu’elle a présentées, en 2009, à la  6ème Biennale internationale d’Arts Graphiques contemporains de Novosibirsk, en Sibérie.  L’année dernière, l’artiste remportait le ‘Open Studio National Printmaking Award’ ; son œuvre est également mentionnée dans l’ouvrage anglais Installations & Experimental Printmaking, de Alexia Tala.  Ses expositions solo antérieures au Québec ont été présentées chez ARPRIM, Engramme, Vu et Articule. 


Libby Hague travaille surtout en installation et en gravure sur bois. Passant allègrement de la gravure à la sculpture, elle crée des environnements métaphoriques adaptés à chaque espace d’exposition. Dans ses travaux récents, elle a développé un vocabulaire particulier en utilisant et amalgamant diverses techniques d’estampe et de bricolage qu’elle applique à toute une variété de matériaux industriels tels que des boites de carton, du câble, ou du plastique. Par son imagerie, elle tisse une toile troublante de références, passant des animaux à des messages publicitaires, des fleurs, des ordures, des figures humaines et à bien d’autres choses non identifiées. Ce mélange de matériaux et de symboles est finement ouvragé dans ses détails. Pourtant, vues dans leur ensemble, ses œuvres - bien que souvent d’une taille imposante- créent une impression de fragilité et de précarité.

Dans le cadre de l’exposition à La Centrale une grande vague de papier imprimé tient lieu de métaphore pour une catastrophe.  Le propos suggéré est celui d’un désastre qui serait le résultat inévitable tant de la surconsommation que de la cupidité.  Mais Hague met également l’accent sur la possibilité de la croissance et du dépassement :  « La vague déferlante, est aussi un radeau de sauvetage.  Il s’agit, en fait, d’un mariage de la Grande Vague de Hokusai et du Radeau de la Méduse, présentant ces deux éléments – le désastre et le sauvetage – comme inextricablement liés l’un à l’autre et soulignant notre interdépendance et notre vulnérabilité personnelle. » -Hague

 

L’histoire suggérée dans Tiens-moi très fort est conforme l’approche ‘fait main’ ou ‘bricolage’ de Hague, en ce sens qu’elle met en exergue le travail à l’échelle humaine, fait avec les moyens du bord, sans pour autant se refuser aux réalisations les plus grandioses.  « Une femme, commence par sauver une souris pour en venir ensuite à rescaper un être humain.  Et de là, un mouvement s’amorce qui nous amène à réaliser nos projets les plus risqués et les plus ambitieux. » 
-Hague