Dans l’installation Ces petits noms, Murielle Dupuis Larose crée un environnement composé de plusieurs éléments. On y trouve un immense carillon formé de tasses suspendues. Sur chacune des tasses sont inscrits les prénoms de personnes victimes de violence liée à des conflits de toutes sortes. Dans l’autre moitié de la galerie, on entre dans une section rappellant un lieu de séjour dans lequel des images tirées des actualités de la journée sont projetées.

“L’idée de ce projet s’est imposée après l’écoute d’une entrevue où l’écrivain Daniel Pennac déclarait que son plus grand petit bonheur consistait en cet instant matinal où, à travers le brouhaha des actualités diffusant tout azimut les morts et les conflits de la nuit, sa cafetière automatique démarrait en répandant une bienfaisante odeur de café.”

L’installation Ces petits noms reflète les préoccupations personnelles, sociales et politiques de l’artiste et pose la question de l’engagement moral dans la pratique artistique. En faisant appel à une situation quotidienne dans l’espace de la galerie, Murielle Dupuis Larose propose un regard critique sur nos habitudes de consommation et sur la banalisation de la violence à travers les processus médiatiques.