Du 20 novembre 2020 au 12 décembre 2020
We are wary, we are weary
Exposition de Jenny Lin et Shanna Strauss : Lauréates du Prix Powerhouse 2020
Exposition de vitrine présentée du 20 novembre au 12 décembre 2020 dans le cadre du Prix Powerhouse 2020.
Cette exposition présente des œuvres réalisées en réponse à la pandémie, au climat politique actuel et au mouvement pour la justice et l'équité raciales, sous l'angle des perspectives et expériences des artistes en tant que personnes Noires et Asiatiques. Dans le travail de chacune des deux lauréates du Prix Powerhouse, l'accumulation à travers les images et le texte est liée aux gestes de toucher, de soin, d'action et de don. Le travail de Shanna Strauss traite spécifiquement des preuves de la violence et de l'injustice subies par les personnes Noires et du besoin continu de guérir des blessures infligées par la suprématie blanche, tandis que le travail de Jenny Lin porte sur un état d'alerte élevé et soutenu et d'un moyen de traiter les effets multiformes de la pandémie sur les individus et les communautés.
We are wary, we are weary sera visible uniquement de la vitrine de La Centrale au 4296, boulevard St-Laurent, entre les rues Marie-Anne et Rachel. La communauté est invitée à découvrir les artistes et deux des membres du jury le vendredi, 20 novembre 2020 à 18h30 lors du lancement de la vidéo de remise de prix.
Strauss et Lin proposeront des ateliers en ligne en lien avec leur pratique artistique, respectivement le jeudi, 26 novembre 2020 à 18h30 et le samedi 28 novembre à 15h. Plus de détails sur ces événements
La Centrale galerie Powerhouse tient à remercier les personnes qui ont proposé des nominations dans le cadre de cette édition, les artistes nominé.e.s, les membres du jury, ainsi que la généreuse contribution d’une donatrice anonyme qui a rendu ce prix possible.
“J'ai commencé à travailler sur cette œuvre il y a quelques mois, car l'assaut de la violence et de l'injustice dont nous, en tant que personnes Noires, avons été témoins et avons vécues cette année me semblait insupportable. Cette pièce est devenue une méditation sur la réparation. J'ai pensé à la façon dont les blessures qui nous ont été infligées par la suprématie blanche pendant des siècles doivent être continuellement réparées de nos propres mains, et comment à chaque acte déshumanisant et oppressif, à chaque vie prise, de nouvelles blessures sont infligées et d'anciennes blessures sont à nouveau déchirées. J'ai réfléchi au désespoir collectif et au déchirement que ressentent les personnes Noires, et à la façon dont, malgré notre douleur, nous devons à chaque fois nous ressaisir et trouver en nous la force de continuer à lutter contre l'oppression que nous subissons. Simultanément, nous soignons les blessures. Pour cette exposition de vitrine, j'ai réalisé un collage d'images historiques et de titres de presse actuels du Canada et des États-Unis qui dépeignent le mal constant qui est fait au corps et à la psyché des personnes Noires. En face de ce collage est accroché un grand bloc de linoléum imprimé sur un film transparent, représentant mes mains en train de réparer un cœur. C'est mon offrande de guérison aux personnes Noires.”
Shanna Strauss à propos de son œuvre pour “We are wary, we are weary”
“J'ai fait des dessins tout au long de cette pandémie, en me concentrant sur les vulnérabilités et les injustices exacerbées et mises en évidence par celle-ci. Cette image est une accumulation de certains de ces dessins et une réponse aux sentiments de lassitude et de vigilance durant cette période, l'inquiétude pour les proches, les communautés dont je fais partie et pour les individus et les communautés dont je me soucie profondément en tant qu'alliée. C'est aussi une réponse au fait d'avoir été pendant des mois dans un état de surmenage et d'alerte élevée - surmenage pour que mon travail continue à avancer, surmenage dû à l'augmentation des incidents de violence à caractère raciale, aux mesures de protection contre le virus, et à l’observation des effets multiples et préjudiciables de la pandémie sur les plus vulnérables de nos communautés. Dessiner est un moyen d'intégrer les situations actuelles que je vois autour de moi, de me “maintenir à flot”, et également de créer une conversation et une connexion avec les autres, mais dans ce dessin, je montre aussi la futilité que je ressens. Les gestes de la main ont été initialement pensés comme une réponse à des images que Shanna m'a partagées, dans lesquelles ses mains font, raccommodent, retiennent l'espace et lâchent prise. Dans ce cas, mes mains sont occupées à choisir et à fouiller, comme une sorte de suractivité et d'(auto)critique, mais aussi des actes de soin. Le titre, Dents de crayon, fait allusion à la protection que je ressens envers mes communautés et mes allié.e.s, et au réflexe hypervigilant de montrer les dents, même si ce n'est qu'à travers le papier et les écrans.”
Jenny Lin à propos de, son œuvre pour “We are wary, we are weary”
Pour en savoir plus sur les artistes : communiqué de presse sur l’annonce des lauréates ou visitez leur site web : www.jenny-lin.ca/ | www.shannastrauss.co/
Pour plus de détails sur le Prix Powerhouse, visiter le www.lacentrale.org/prix-powerhouse/prix-powerhouse/ ou contacter Jessica Côté, coordonnatrice au développement à developpement@lacentrale.org
