From May 14 2003 to June 12 2003

Le grondement en elle / The roaring inside her

résidences, exposition, actions hors les murs, colloque interdisciplinaire et entretiens avec les artistes.

HANNAH CLAUS
JEANE FABB
LISE LABRIE
SONIA ROBERTSON
TEDI TAFEL

Exposition du 14 mai au 12 juin
Vernissage vendredi 14 mai à 17h
 

Dans la grande salle et la salle de projet

Boréal Art/Nature, un centre d’artistes autogéré situé dans la forêt boréale des Hautes-Laurentides du Québec a pour mandat l’exploration de liens nouveaux entre la pratique artistique actuelle et la nature. En 2003, au cours de deux résidences distinctes, neuf femmes feront l’expérience d’une immersion créatrice sur le territoire de cent acres de Boréal Art/Nature : d’abord en été, Hannah Claus, Lise Labrie et Sonia Robertson participeront à la résidence Terre à terre; plus tard à l’automne, trois membres de Boréal se joindront à trois membres de La Centrale dans le cadre de la résidence Travail de fond. Ces résidences feront l’objet d’une expérience de la terre explorée du point de vue féminin
et proposeront des réponses personnelles et collectives devant un rapport émotionnel, spirituel, politique et poétique avec un territoire particulier. Les explorations in situ de chacune des neuf artistes serviront à inspirer Le grondement en elle, événement qui se tiendra tout au long du mois de mai 2004 à Montréal. Inspirées par le contact direct avec la terre, vécue lors des résidences Terre à terre et Travail de fond, les artistes poursuivront leur recherche en réalisant oeuvres et actions adaptées aux espaces de la galerie et des divers sites urbains choisis.

Communiqué de Presse :: Le grondement en elle / The roaring inside her
HANNAH CLAUS
reflexion upon river rock (Blue Nordic) Ce travail n’adresse pas uniquement la méditation ou la beauté. Ça a commencé avec une goutte d’eau dans l’évier, un son un peu intriguant, un son que l’on veut simplement éteindre à la fin. Que reste-t-il derrière, dans l’histoire de l’assimilation, dans cet espace plus loin que l’hybridité culturelle? Je dois me faire avec ce que j’ai : une goutte qui n’arrêtera pas - comme si elle venait d’un robinet sans washer, et une roche qui ne vient pas d’une rivière, mais d’une serre commerciale. Les apparences peuvent être décevantes. Le sens peut se retrouver dans le banal, le mondain, l’inattendu.

JEANE FABB
Dans ses sabots à elle… Depuis mes trentes ans ici, je suis devenue très consciente des définitions du public concernant les relations entre les humains et la forêt boréale des Hautes Laurentides, et du fait que ces définitions se résument en une perspective quasi-exclusivement masculine – chasseurs, bûcherons, ski-dooeurs, pêcheurs, développeurs, explorateurs et aventuriers, politiciens, ingénieurs forestiers, mineurs. Dans ses sabots à elle... est une investigation artistique explorant une autre facette de notre relation avec ce terrritoire. Des images vidéo d’une orchidée nommée le sabot de la vierge, native à la forêt boréale, deviennent le véhicule pour les voix de neuf femmes qui vivent dans la région. Chacune des femmes décrit un endroit particulier dans les Laurentides et sa relation avec ce lieu.

LISE LABRIE
Lié aux sciences de l’archéologie, de l’ethnologie et de l’histoire, le travail artistique de Lise Labrie questionne les rapports nature et culture, vie et mort. Par son approche environmentale, elle oeuvre principalement en installation. Ici, elle présente de la photographie en s’inspirant de son travail d’intervention in situ lors de sa résidence sur le territoire de Boréal Art/Nature à Labelle. Dans son travail, l’on retrouve un étude du lieu, de son vécu et de la mémoire qui en reste. C’est à partir de l’esprit du lieu, de sa dimension humaine, politique et écologique qu’elle élabore signes, symboles etstructures qui intérrogent l’héritage des sociétés contemporaines.

SONIA ROBERTSON

Pansez-les
Arbre d’images, de papier et de fourrures
qui évoque les territoires
celui en soi, celui que l’on parcourt, celui que l’on porte
Enfant à naître…pourra-t-il sortir
ouverture, rupture
il est né, affaiblie
Elle, reste là, dans l’écho, ouverte, blessée
Ils cicatrisent,
pansons les…guérison
Ils sont plus forts.
Il se dresse comme l’arbre d’images et portera les territoires de ses ancêtres

TEDI TAFEL
Confluence est la première vidéo incluse dans une série d’installations placés dans sites urbains, mélangeant des images de rivières et de corps en mouvement. Projeté sur les fenêtres du centre-ville et vu de la rue Ste-Catherine le soir, ce travail s’infiltre dans le tissu et le paysage urbain, créant ainsi une rupture avec nos habitudes de visionnement urbain. Ces images, saisissantes par leur intention d’agir comme une sorte d’antidote à l’expérience d’anasthésie du centre-ville, proposent un refuge visuel et viscéral en contraste avec ce que l’on nous offre normalement. La pièce sera projetée du 1er au 12 juin entre 21h et minuit, dans les fenêtres de La Centrale donnant sur la rue Ste-Catherine. (Images et conception : Tedi Tafel; montage : Deborah Van Slet; danceurs : Lesley Baker, Dean Makarenko.)

Biographie ::
Les installations de Hannah Claus ont figuré dans plusieurs expositions solos et collectives à travers le Canada. Récemment, elle a présenté son travail en duo chez Open Space à Toronto, au Centre d’art indien à Gatineau et en solo chez Articule à Montréal, en septembre 2004. Au passé, elle a participé à des résidences chez Open Space et Boréal Art/ Nature (Labelle); puis à des expositions à la Gallery 44 à Toronto, au Epicentro à Mexico et au Musée de Veracruz au Mexique. Hannah Claus vit et travaille à Montréal, où elle terminera sa Maîtrise en Arts Visuels à l’Université Concordia en septembre 2004. H.Claus remercie Ari Cohen et Ian Cameron pour leur assistance technique.

Jeane Fabb a émigré de l’Angleterre au Québec à l’âge de sept ans. Après des études universitaires en arts visuels à Montréal, puis plusieurs voyages à l’intérieur du Canada et de l’Artique, elle s’installe dans les montagnes des Hautes Laurentides en 1975. Ici, elle dévelope une pratique artistique explorant le tissage complexe de la signification géographique et sociale d’un lieu. Son travail se manifeste principalement par l’installation in situ, l’action et la performance dans des sites naturels éloignés et a été présenté en Amérique du Nord et en Europe. D’une perspective au féminin assumée, ce travail exprime une initimité avec la terre et se charactérise par un énorme souci pour le déclin écologique du monde naturel. En tant que membre et co-fondatrice de Boréal Art/Nature, elle co-produit et participe à des actions art/nature collectives internationalement. J.Fabb remercie PRIM pour leur soutien à la production de cette vidéo.

Lise Labrie vit et travaille au Bic, son port d’attache. Figure de proue de l’art contemporain dans la région du Bas-Saint- Laurent, elle produit depuis au-delà de deux décennies des expositions individuelles et collectives et participe à des événements au Québec, au Canada, au Mexique et en Europe. Elle réalise plusieurs oeuvres publiques d’intégration à l’architecture dans la région du Bas-Saint-Laurent et a été, entre autres, la coordinnatrice du Symposium international Art/Nature France/Allemagne/Québec tenu au Bic en 1995. Ambassadrice d’un art identitaire bien ancré dans sa région d’origine, Lise Labrie poursuit une réflexion sur des enjeux universels qui transgressent largement les frontières du Bas- Saint-Laurent.

Sonia Robertson détient un baccalauréat interdisciplinaire en arts de l’Université du Québec à Chicoutimi. Elle est membre des ateliers d’artistes TouTTouT. Elle a réalisé quelques expositions individuelles notamment à Chicoutimi, Granby, à Skol à Montréal et à Tokyo au Japon. Elle a participé à différents événements au Québec, au Canada, en France et en Haïti. Elle est de la nation ilnu et s’inspire de sa culture dans son travail. On dit chez les autochtones que la photographie vole l’âme. C’est ainsi qu’elle l’utilise dans ses installations. Elle travaille surtout à partir de l’esprit, de l’essence des êtres et de l’énergie des lieux. Ses oeuvres sont une réflexion sur nos liens à l’environnement, elles amènent une perception différente, bouleversent notre vision et nous font voir l’invisible.

Tedi Tafel est une performeure, chorégraphe et prof vivant à Montréal. Son travail in situ sort le corps des arènes traditionnelles de la performance et exprime une expérience du lieu de manière directe, qu’elle soit urbaine, rurale ou sauvage. Elle explore le terrain dans lequel événements et émotions humaines ne se distinguent pas tant des phénomènes naturels. Elle a présenté son travail à travers le Canada et à l’étranger et est membre de Boréal Art/Nature depuis 1997. Tedi remercie : Jacques Perron, Sophie Bellisent, Daniel Poulin, Jeane Fabb, Dominique Pepin, La Centrale et Boréal Art/ Nature. Cette pièce est subventionnée par le Conseil des arts du Canada.

Le grondement en elle / The roaring inside her
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